Informations économiques sur l’Iran

Avec un PIB de 377 Mds USD en 2016, l’Iran se situait au 29e rang des économies mondiales. Ses 80 millions d’habitants (dont 41% de moins de 25 ans et 73% d’urbains) en font le premier marché du Moyen-Orient par la taille. Le PIB par habitant était de 4700 USD en 2016 (18 100 USD en PPA) et l’indice de développement humain de 0,774 (69e rang mondial).

L’économie iranienne repose sur le secteur gazier et pétrolier, l’agriculture et les services, et se caractérise par une présence notable de l’État dans l’industrie manufacturière et les services financiers. L’Iran occupe le deuxième rang mondial des pays producteurs de gaz naturel et le quatrième rang pour ses réserves de pétrole prouvées. L’activité économique et les recettes publiques dépendent toujours largement des exportations de pétrole et sont donc intrinsèquement instables.

Automobile et transports

Le secteur automobile s’est développé en Iran dans les années 1960, avec la production de la Peykan à partir de 1967, voiture produite par la compagnie Iran Khodro sur le modèle de la Hillman Hunter britannique.

Le secteur a connu une évolution en dents de scie avec la Révolution islamique, les nationalisations qui ont suivi et les difficultés économiques des années 1990. Le secteur automobile atteint aujourd’hui des niveaux de production record, grâce à une coopération industrielle renforcée des groupes locaux (Saipa, Iran Khodro, etc.) avec de grands groupes étrangers, notamment avec PSA, Renault, Kia, et Nissan.

L’Iran a assemblé 1 051 430 véhicules en 2008, volume constitué de voitures à 89,5 %, plaçant le pays au 16e rang mondial par sa production, après la Turquie, mais devant l’Italie. Le marché iranien est par ailleurs estimé à 1,3 million de véhicules. Cependant, la production automobile a fortement reculé en 2009, rétrogradant au 18e rang mondial, et passant à 752.310 véhicules : ceci marque une chute de 28,54 % par rapport à 2008, alors que la production mondiale a baissé de 13,5 %.

Agriculture et agro-alimentaire

L’agriculture iranienne est relativement diversifiée grâce à la multiplicité des climats à l’intérieur d’un pays pouvant produire de nombreuses céréales, du riz, une grande variété de fruits, du coton, etc. Alors qu’un tiers du territoire iranien est arable, seul un dixième est exploité, et moins d’un tiers des terres cultivées profitent d’un système d’irrigation performant. La plupart des exploitations sont inférieures à dix hectares. L’engagement du gouvernement dans l’agriculture a toutefois permis, durant les années 1990, de se rapprocher de l’objectif d’autosuffisance alimentaire en agrandissant la surface irriguée et a réorienté certaines productions à l’exportation (dattes, fleurs, pistaches, etc.). Le pays doit cependant compter avec des aléas climatiques comme la sécheresse, susceptible d’amoindrir les récoltes, comme entre 1999 et 2001. L’Iran profite par ailleurs de la richesse de la mer, pêchant de nombreuses espèces de poisson et étant un important producteur de caviar.

Secteur de l’énergie

Le secteur de l’énergie en Iran est extrêmement important dans l’économie nationale. L’Iran est un important pays exportateur de pétrole, et a été le premier pays du Moyen-Orient à exploiter cette ressource, depuis 1913.

L’Iran détient en effet 10 % des réserves pétrolières mondiales prouvées (ce qui place le pays à la 3e place dans le monde). Les gisements de pétrole sont situés au nord de l’Iran et en offshore dans les eaux du golfe Persique. Le rendement de l’industrie pétrolière a été en moyenne de 4 millions de barils par jour en 2005.

L’Iran possède également les secondes réserves de gaz naturel mondiales (15 % du total mondial) ; celles-ci sont exploitées principalement pour l’usage domestique. En 2005, une grande partie des réserves naturelles de gaz de l’Iran étaient demeurées inexploitées.

À partir de 2004, l’addition de nouvelles stations hydroélectriques et l’amélioration des centrales thermiques au charbon et au pétrole ont porté la capacité énergétique à 33 000 mégawatts.

L’énergie utilisée en Iran est de sources multiples : environ 75 % proviennent du gaz naturel, 18 % du pétrole, et 7 % de l’énergie hydroélectrique. En 2004, l’Iran a ouvert son premier parc éolien et des centrales géothermiques, et la première centrale solaire était prévue en 2009. La démographie et l’industrialisation intensive font augmenter la demande en énergie électrique de 8 % par an.

Secteur des mines

L’industrie minière de l’Iran est très peu développée. La production de ce secteur contribue seulement à 0,6 % du PIB du pays. Si l’on ajoute d’autres industries d’extractions connexes, ce pourcentage atteint 4 %. Beaucoup de facteurs ont contribué à ceci, à savoir le manque d’infrastructures appropriées, des barrières légales, des difficultés d’exploration, et le contrôle par le gouvernement de toutes les ressources.

Bien que l’industrie du pétrole fournisse la majorité des revenus économiques, environ 75 % de tous les employés affectés à l’extraction dans le secteur minier travaillent dans les mines produisant des minerais autres que le pétrole et le gaz naturel. Ses mines produisent du charbon, du minerai de fer, du cuivre, du plomb, du zinc, du chrome, du sel, du gypse, du molybdène, du strontium, de la silice, de l’uranium, et de l’or (plus comme produit secondaire issue des opérations du complexe d’extraction du cuivre de Sar Cheshmeh). Les mines de Sar Cheshmeh, dans la province de Kerman contiennent le second filon le plus grand du monde de minerai de cuivre (5 % du total mondial). 128 500 tonnes environ ont été extraites en 2000-2001.Les grands gisements de minerai de fer se situent en Iran central, près de Bafq, Yazd, et Kerman.

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