Renault reste-il en Iran ?

Les activités du constructeur automobile français en Iran risquent d’être suspendues pour se conformer aux sanctions américaines, a déclaré le directeur des opérations de Renault, Thierry Bollore, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats vendredi, a rapporté Bloomberg.

“Nous recherchons de nouvelles opportunités commerciales, en particulier en Afrique, avec une forte croissance pour compenser les opportunités manquées en Iran”, a-t-il déclaré.

Cette information a été publiée alors que Renault n’a pris aucune position officielle envers cela et la dernière position de cette compagnie est celle d’il y a un mois que son PDG avait annoncé lors de l’assemblée de Renault que cette société continuera son activité en Iran même si elle doit diminuer le niveau de ses activités.

Depuis que les sanctions débilitantes ont été assouplies en 2016, l’Iran a émergé comme un point chaud pour la croissance, et le commerce avec l’Europe a grimpé à plus de 10 milliards de dollars. Maintenant que les Etats-Unis ont annulé l’accord nucléaire de 2015 avec la République islamique et réimposé des restrictions commerciales, les entreprises se précipitent.

Le rival français de Renault, PSA Group, qui fabrique des voitures Peugeot et Citroën, a également suspendu ses activités en Iran. Les sociétés françaises d’énergie Total et Engie se dirigent également vers un retrait, avec d’autres géants industriels européens dont l’allemand Siemens AG, qui a accepté de fournir des turbines au pays, ou l’avionneur Airbus, qui a remporté 100 avions. Le processeur de paiements Ingenico Group a annoncé cette semaine la fin de ses activités en Iran.